Menaces

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Disparition ou modification des gîtes


De nombreux gîtes à chauves-souris sont détruits, le plus souvent involontairement et par méconnaissance de la présence de ces espèces. Les causes peuvent être diverses :

  • Rénovation des bâtiments publics et privés : fermeture des voies d’accès aux clochers et greniers des églises et des bâtiments publics (notamment dans le cadre de la lutte contre la colonisation par les pigeons), aménagement des combles des bâtiments privés, etc.
  • Abattage des arbres à cavités (trous, écorces décollées) en forêt, dans les espaces urbains, en bordure de routes, etc.
  • Condamnation des entrées de gîtes souterrains par des propriétaires, privés ou publics, pour leur sécurisation.
  • Rénovation des ponts : suppression des disjointements (donc diminution du nombre de gîtes disponibles pour l’hibernation et la période estivale, voire destruction de colonies si les travaux sont menés pendant une période inadéquate).

Modification et perte des habitats


La modification du paysage entraine une raréfaction ou une homogénéisation des terrains de chasse et des ressources alimentaires (insectes). On peut ainsi citer la densification du réseau routier, le retournement des prairies pour la mise en place de cultures, la destruction des haies et autres corridors boisés, la disparition de zones humides, l’homogénéisation des boisements, etc. La fragmentation des habitats est préjudiciable aux chiroptères, en particulier pour les espèces comme les rhinolophes, qui empruntent particulièrement les corridors écologiques.

Destructions directes


Dérangements

Le dérangement des Chiroptères durant les périodes que sont l’hibernation et la mise-bas peut leur être fatal. Dans les gîtes d’hibernation, la fréquentation humaine peut provoquer le réveil des animaux, très coûteux en énergie et conduisant parfois à la mort par épuisement. Les dérangements sont également dangereux lors de la mise-bas, puisqu’ils provoquent un affolement pouvant conduire à la chute de jeunes non volants.

Routes, éoliennes et autres infrastructures

Les infrastructures telles que les routes, autoroutes et Lignes à Grande Vitesse peuvent avoir un impact du fait de la destruction et la fragmentation des habitats. De plus, ces infrastructures détruisent par collision de nombreux chiroptères mais également des insectes, ce qui diminue la quantité de proies. La construction de parcs éoliens peut également constituer une menace pour les chauves-souris. La mortalité directe par collision est avérée, mais reste difficile à évaluer, malgré les suivis réalisés à l’heure actuelle (Dubourg-Savage, 2004). Les espèces migratrices (Noctule commune, Noctule de Leisler, Pipistrelle de Nathusius), sont particulièrement vulnérables. Elles représentent 50 à 60% des chauves-souris retrouvées mortes au pied des éoliennes (Dürr, 2005).

Autres menaces

D’autres menaces pèsent sur les chauves-souris :

  • Utilisation de produits de traitement des charpentes dans les gîtes de mise bas,
  • Eclairage de bâtiments hébergeant une colonie, qui conduit à un retard dans l’envol des individus,
  • Prédation par l’Effraie des clochers, la Fouine, le Renard, le Chat, etc.
  • Virus de la rage, connu principalement chez la Sérotine commune,
  • Etc.

 
Les chauves-souris sont parfois les victimes des chats